Les députés slovaques ont approuvé, jeudi 15 décembre, la motion de censure contre le gouvernement centriste minoritaire du premier ministre Eduard Heger, lors d’un vote lancé par son ancien allié libéral. Au total, 78 députés sur 150 ont voté en faveur de cette motion qui n’implique pas pour autant la nécessité automatique de tenir des élections anticipées.
« Le gouvernement d’Eduard Heger a perdu confiance », s’est félicité devant la presse, à l’issue du vote, Richard Sulik, le chef du parti libéral SaS qui avait quitté la coalition il y a trois mois. « Nous soutiendrons la reconstruction du gouvernement, et ne voulons pas d’élections anticipées », a-t-il assuré, tout en indiquant que son parti était particulièrement opposé à la présence dans le cabinet sortant du ministre des finances Igor Matovic, lui-même ancien premier ministre.
Plus tôt jeudi, M. Matovic avait proposé sa démission pour éviter le vote de censure, mais les libéraux ont rejeté cette offre, une heure seulement avant le vote. « Nous en avons assez du chaos », avait alors déclaré SaS dans un communiqué.
Igor Matovic avait été contraint de démissionner en avril 2021 de son poste de premier ministre au milieu d’un scandale concernant son achat précipité du vaccin Spoutnik V, qui n’a pas reçu le feu vert de l’Agence européenne des médicaments (EMA) pour une utilisation dans l’Union européenne.
En vertu de la Constitution, la Slovaquie peut désormais continuer à être dirigée par un gouvernement démissionnaire jusqu’à ce qu’un nouveau groupe de ministres soit nommé par le président. La présidente libérale, Zuzana Caputova, peut installer un gouvernement intérimaire ou reconduire Eduard Heger au poste de premier ministre.
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