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À Vienne, une exposition revient sur «l'obsession freudienne» de Dali et ses interprétations des rêves

Une visiteuse photographie une peinture de Salvador Dali à l'occasion de l'exposition Dali-Freud, une obsession au musée du Belvédère, le 27 janvier 2022 à Vienne.
Une visiteuse photographie une peinture de Salvador Dali à l'occasion de l'exposition Dali-Freud, une obsession au musée du Belvédère, le 27 janvier 2022 à Vienne. ALEX HALADA / AFP

Objets, peintures, œuvres de jeunesse... Le musée autrichien du Belvédère retrace l'influence considérable du père de la psychanalyse sur l'artiste espagnol. .

Une nouvelle exposition à Vienne revient sur l'obsession que voua dans ses années de formation Salvador Dali aux écrits de Freud, dans lesquels il trouva la source de son inspiration surréaliste.

À travers une centaine d'objets, de peintures et d'œuvres de jeunesse «que l'on ne voit pas souvent» selon sa directrice Stella Rollig, le musée du Belvédère démontre l'influence considérable qu'exerça l'Autrichien Sigmund Freud (1856-1939) sur l'artiste espagnol (1904-1989). La traduction dans la langue de Cervantès de L'interprétation du rêve permet à Dali, alors étudiant madrilène, de comprendre «les fantasmes, peurs, désirs et frustrations de son monde intérieur et de l'encourager à les traduire en images», explique le commissaire Jaime Brihuega, qui a dévoilé cette semaine en avant-première l'exposition.

La psychanalyse l'éclaire sur ses névroses puisant leur origine dans une enfance et une adolescence marquées par la mort de son frère et de sa mère, par l'éducation autoritaire de son père et par le remariage de ce dernier avec la sœur de la défunte. Fasciné par son long «voyage en psyché», devenant grand connaisseur des théories freudiennes, il est rassuré de constater que ses angoisses sont largement partagées, et il les intègre à son travail.

L'exposition montre par exemple Cygnes se reflétant en éléphants, une huile sur toile peinte à l'aide d'une méthode issue de la psychanalyse, qui dégage une impression d'irrationnel. Dali n'a alors qu'une seule idée en tête: rendre visite au célèbre docteur. À trois reprises, il voyagera dans ce but en Autriche: il s'adonne au ski, se délecte des gâteaux du célèbre hôtel Sacher mais ne parvient pas à rencontrer le grand maître. Grâce à l'entregent de l'écrivain Stefan Zweig, son vœu sera exaucé en 1938 à Londres, où Freud a tardivement fui les nazis. Cette entrevue marquera la fin de sa période freudienne. Plus tard, au sujet du surréalisme, mouvement qui explore l'inconscient, il dira: «Sigmund Freud nous a montré la voie».

Le roi et la reine d'Espagne visiteront lundi cette exposition intitulée Dali-Freud, une obsession, ouverte jusqu'au 29 mai et marquant aussi la réouverture du Bas Belvédère, une partie du musée fermée pour travaux durant un an et demi.

À Vienne, une exposition revient sur «l'obsession freudienne» de Dali et ses interprétations des rêves

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2 commentaires
  • Geneviève Meunier-dumont

    le

    le " freudisme " est au choix : une supercherie ou une secte ; il existe un " INCONSCIENT COGNITIF " par exemple celui qui est à l'origine de l' inspiration , comme la théorie des quanta, sans qu' il soit nécessaire de faire appel à toute cette construction hétéroclite de déterminants sociétaux

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