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Catalogne : les indépendantistes renforcent leur majorité au Parlement régional

Après le dépouillement de plus de 90% des bulletins, l'ex-ministre de la Santé Salvador Illa est arrivé en tête avec environ 23% des voix.
Après le dépouillement de plus de 90% des bulletins, l'ex-ministre de la Santé Salvador Illa est arrivé en tête avec environ 23% des voix. NACHO DOCE / REUTERS

Les élections se sont déroulées un peu plus de trois ans après l'échec d'une tentative de sécession marquée par l'organisation, le 1er octobre 2017, d'un référendum d'autodétermination interdit par la justice et émaillé de violences.

Les partis indépendantistes catalans renforceraient dimanche 14 février leur majorité absolue au sein du Parlement régional à l'issue d'un scrutin marqué par la pandémie de Covid-19, plus de trois ans après une tentative de sécession avortée de cette région du nord-est de l'Espagne.

Au-delà de la politique, l'image qui restera de cette élection sera celle d'assesseurs tenant les bureaux de vote, protégés par des combinaisons blanches intégrales, afin de faire voter les électeurs malades du Covid-19 ou en quarantaine.

Après le dépouillement de près de 100% des bulletins, l'ex-ministre de la Santé, Salvador Illa, est arrivé en tête avec environ 23% des voix et 33 sièges sur les 135 que compte le Parlement régional. Envoyé par Pedro Sanchez pour écarter les indépendantistes du pouvoir qu'ils occupent depuis 2015 à Barcelone, il reste toutefois très loin de son objectif. Alors que les partis séparatistes se sont engagés par écrit à ne pas sceller d'accord avec lui, Salvador Illa n'a pas de marge de manœuvre lui permettant de compter sur les voix nécessaires pour se hisser à la présidence de cette riche région du nord-est de l'Espagne, peuplée de 7,8 millions d'habitants.

Plus de trois ans après une tentative de sécession, les indépendantistes n'ont eux, en revanche, pas été pénalisés par leurs profondes divisions et le désenchantement de leur base. Ils totalisent plus de 50% des voix contre 47,5% lors du dernier scrutin de 2017. Avec 33 sièges pour Gauche Républicaine de Catalogne (ERC), 32 pour Ensemble pour la Catalogne (JxC) de l'ex-président régional Carles Puigdemont et 9 pour les radicaux de la CUP, ils renforcent leur majorité avec 74 sièges contre 70.

Les indépendantistes face à leurs divergences

Il leur faudra désormais dépasser leurs divergences pour sceller un accord de gouvernement. Arrivé devant JxC, le candidat d'ERC, Pere Aragones, apparaît en position de force pour devenir le prochain président régional. La région est actuellement gouvernée par une coalition entre JxC, parti prônant la confrontation avec Madrid, et ERC, plus modéré et soutien de Pedro Sanchez au Parlement espagnol.

Ces élections se sont déroulées un peu plus de trois ans après l'échec d'une tentative de sécession marquée par l'organisation, le 1er octobre 2017, d'un référendum d'autodétermination interdit par la justice et émaillé de violences policières dont les images avaient fait le tour du monde. Le chef du gouvernement catalan de l'époque, Carles Puigdemont, est toujours en exil en Belgique et neuf dirigeants indépendantistes ont été condamnés en 2019 à des peines allant de neuf à 13 ans de prison.

À VOIR AUSSI - Catalogne: en pleine épidémie de covid-19, la population est divisée à l'approche des élections régionales (12/02/2021)

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347 commentaires
  • david24

    le

    Enfin . Debarrassée de madrid ; Cataluna vivra en Europe . Libre et indépendante .

  • Daren18

    le

    L’Espagne ne devrait jamais accepter l’indépendance de la Catalogne, sinon elle se trouvera en situation comme la Serbie avec le Kosovo.

  • Démocrate et laïque

    le

    Je voyage fréquemment en Espagne. A chaque fois j'évite délibérément la Catalogne qui est devenue un foyer écolo-islamo-gauchiste où, de surcroît, prospèrent les trafics mafieux. Les Catalans feignent de ne pas comprendre l'espagnol, on se fait souvent détrousser dans les rues de Barcelone et les corridas sont interdites.

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