Les drogues synthétiques en forte hausse en Europe

La production de drogues synthétiques est en forte hausse en Europe, alimentant un marché qui représente au moins 30 milliards d'euros par an, a déclaré lundi l'unité européenne de coopération judiciaire Eurojust.

AFP Publié le 19/04/2021 à 15:49, mis à jour le 19/04/2021 à 15:52
Illustration méthamphétamine. Photo AFP

Au moins un tiers des cas de trafic renvoyés à Eurojust au cours des cinq dernières années concernaient des substances artificielles telles que la méthamphétamine et d'autres nouvelles drogues, a indiqué l'organisation dans un rapport.

Les criminels ont également intensifié leur utilisation du "darknet" et des communications cryptées pour vendre des drogues synthétiques pendant la pandémie de coronavirus, a souligné Eurojust, basée à La Haye.

"Le trafic de drogues illicites à travers l'UE est globalement en forte croissance, avec une valeur estimée à au moins 30 milliards d'euros", a déclaré Eurojust dans un communiqué.

"La forte augmentation de la production de drogues synthétiques telles que les (méth-) amphétamines pose des défis croissants aux ministères publics à travers l'Europe", a-t-elle poursuivi.

Le nombre d'affaires pénales ouvertes contre le trafic transfrontalier dans l'Union européenne (562) a presque doublé entre 2016 et 2020. Les drogues de synthèse représentent un tiers de celles-ci.

Il est parfois difficile de prouver que les substances vendues sont illégales car les criminels arrivent à jouer sur des failles juridiques dans la composition chimique des drogues de synthèse, ce qui constitue un "obstacle aux poursuites", a déclaré Eurojust.

"En modifiant rapidement la composition des produits chimiques utilisés pour ces médicaments (...) ou en créant de nouvelles substances, les producteurs tentent d'exploiter les lacunes juridiques et d'éviter les poursuites", a-t-elle ajouté.

Le rapport d'Eurojust appelle notamment à une harmonisation entre les États membres de l'UE sur les lois concernant la production et l'utilisation de ces substances synthétiques.

La pandémie causée par le coronavirus risque de favoriser pendant des années le crime organisé en Europe, qui a déjà atteint un "point de rupture" en raison d'un afflux de cocaïne sans précédent, s'est par ailleurs inquiétée l'agence européenne de police Europol dans un rapport paru la semaine dernière.

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Nice-Matin

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