La principale force d'opposition centriste en Pologne a désigné vendredi le maire de Varsovie comme son nouveau candidat à la présidentielle, un scrutin très perturbé par le coronavirus et des problèmes légaux.
L'alliance formée autour du parti centriste Plateforme civique (PO) a désigné Rafal Trzaskowski, 48 ans, pour remplacer sa candidate initiale, Malgorzata Kidawa-Blonska, qui a abandonné la course vendredi matin.
Rafal Trzaskowski, est un ancien ministre de l'Administration et du Numérique, et un ex-secrétaire d'Etat aux Affaires européennes.
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En 2018, il avait remporté dès le premier tour l'élection municipale à Varsovie qui l'opposait à un candidat du parti conservateur nationaliste PiS au pouvoir.
Désormais, il devra affronter le président sortant Andrzej Duda, proche du PiS, qui brigue un second mandat et fait figure de favori.
"Je vais me battre pour un Etat puissant mais avant tout basé sur les principes d'un Etat de droit", a affirmé à la presse Trzaskowski.
Depuis l'arrivée au pouvoir du PiS en 2015, la Pologne a régulièrement suscité des critiques dans l'Union européenne sur la question du respect de l'Etat de droit.
Initialement fixée au 10 mai, l'élection a été reportée à la dernière minute lorsque le gouvernement et les partis d'opposition ne sont pas parvenus à s'entendre sur ses modalités en pleine épidémie.
Une nouvelle date n'a pas encore été annoncée et le Parlement peine à surmonter l'impasse sur la manière d'organiser le scrutin en toute sécurité et conformément à la Constitution.
Le PiS souhaite qu'il ait lieu le 28 juin ou début juillet, avant la fin du mandat de cinq ans de Duda, le 6 août.